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Romain Bouillard, Arno Biston et Jules Delpech ouvrent la route vers Skerries Bank en Angleterre

  • Photo du rédacteur: Thomas Campion
    Thomas Campion
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Si l’entame de cette première étape de La Solitaire du Figaro Paprec s’est déroulée d’une très belle manière, le début de la traversée de la Manche, dans la nuit, n’a pas épargné les marins. Dans une mer hachée et désordonnée avec un vent soufflant entre 15 et 25 nœuds, les conditions de vie se sont détériorées, laissant la place à l’humidité, un équilibre incertain et quelques déséquilibres intestinaux.

Dans le jeu des options, la très grande majorité de la flotte a décidé de passer au-dessus du DST alors que Tom Goron (Groupe Dubreuil) et Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) sont, quant à eux, passés en dessous, perdant beaucoup au classement général provisoire. Une option qui devrait rapidement leur permettre de faire une route directe vers Skerries Bank, avec une allure assez ouverte. Le gros de la flotte navigue actuellement à la limite de la layline et se lancent dans une bataille de virements pour se rapprocher de cette première marque. Une flotte qui est menée, pour le moment, par Romain Bouillard (Décrochons la lune), Arno Biston (Article.1) et Jules Delpech (P’TIT DUC) mais la route est encore très longue. Après Skerries Bank, les conditions à bord devraient nettement s'améliorer en regagnant dans l'ouest au portant.

Les conditions devraient aussi légèrement mollir au fil de la matinée, mais il est certain que cette première nuit a déjà marqué les organismes. La lucidité est de mise pour perdurer et ne rien lâcher.


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Ils ont dit :

Arthur Meurisse (Kiloutou) :

« J’ai l’impression d’être dans le bon paquet et en tête de ce paquet alors ça va plutôt pas mal. La nuit a été assez agitée avec beaucoup de réglages à effectuer. Je n’ai pas eu trop l’occasion de dormir mais ça va. Le travail a payé. Nous n’ avons limite pas besoin de frontale tellement la lune éclaire fort, c’est très agréable.

C’est du non-stop depuis le début. J’ai tout de même réussi à caler deux ou trois petites siestes mais pas plus. Ça tire un peu dans ces conditions mais être devant et dans le bon paquet sa motive pas mal quand même. »

 

Romain Bouillard (Décrochons la lune) :

« Les bateaux sont assez serrés, on a eu un choix de route à faire, ce n’est pas évident. Notre petit groupe s’en sort bien. On a eu pas mal de vent cette nuit. C’est assez humide mais la mer n’était pas si grosse en revanche on a eu entre 20 et 25 nœuds. J’ai un peu perdu par rapport à mes concurrents mais j’ai réussi à me reposer. J’ai dormi 3, 4 heures pour pouvoir bien attaquer la journée. Il va falloir avoir le couteau entre les dents, la flotte est assez serrée ».

 

Jules Delpech (P’TIT DUC) : « Si le contournement du Cotentin a été plutôt sympa avec un beau coucher de soleil et quelques transitions à gérer, depuis que nous sommes au milieu de la Manche les conditions sont plus difficiles. Le vent baisse un peu mais ça oscille entre 15 et 25 nœuds. Il faut régler sans arrêt le bateau. La mer n’est vraiment pas belle, elle est croisée, ça tape, ça mouille, on ne tient pas très bien debout. Je suis un peu barbouillé. On devrait finir avec une rotation du vent pour aller vers Skerries Bank et un peu moins de mer avec la bascule de la marée. Ç a fait plaisir de voir des bateaux derrière et d’être dans le groupe de tête. Je vais quand même attendre avant de me réjouir ».

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