top of page

J-1 avant le départ de la deuxième étape de la 56e édition de La Solitaire du Figaro Paprec

  • thomashowson2
  • Sep 14
  • 4 min read

Lundi 15 septembre à 14h45, les 34 marins solitaires vont prendre la direction du sud pour gagner le port de Vigo en Espagne. Une étape qui s’annonce déjà engagée avec le passage de la dépression qui a contraint la direction de course à décaler le départ de 24h. Au programme des 15 premières heures, un vent de 25 à 35 nœuds d’ouest, une mer de 4 à 5 mètres et un passage de la pointe de la Bretagne dans la nuit. Un programme très salé qui va, dès les premiers milles, rappeler aux marins la dureté de cette course. Après 486 milles d’un parcours modifié, les côtes espagnoles seront à portée de voiles et il est certain que les quelques jours de repos à Vigo seront largement mérités.

©Vincent Olivaud
©Vincent Olivaud

Changement de morphologie

Après un premier acte aux points de passages incessants, aux quatre traversées de la Manche et aux nombreux courants, cette deuxième étape de La Solitaire du Figaro Paprec 2025 se divise en trois tronçons bien distincts. Le premier, une navigation le long de la côte nord du Finistère en direction du chenal du Four, puis une traversée de nuit de la mer d’Iroise avant d’entrevoir la Pointe du Raz et le Raz de Sein, l’un des plus redoutables au monde.

« Après le parcours côtier, dans la baie de Morlaix, à l’abri de la mer, les concurrents vont vite se retrouver confrontés aux éléments, dès le passage de l’île de Batz. Le vent sera d’une vingtaine de nœuds, montant crescendo, avec une mer d’au moins 4 mètres. Nous avons appliqué quelques points de passage obligatoires afin d’éviter que les marins ne s’approchent trop de la côte. C’est en début de nuit qu’ils devraient arriver à l’entrée du chenal du Four. L’état de la mer, en Mer d’Iroise, sera assez fort et c’est en fin de nuit qu’ils devraient franchir la Pointe du Raz », commente Amélie Juvien, Directrice de course adjointe de La Solitaire du Figaro Paprec.

Après s’être échappés de ce tumulte, les skippers auront un long bord de 355 milles en direction du cap Finisterre à la pointe nord-ouest de l’Espagne. « Il y a aura une deuxième dépression dans le golfe de Gascogne qu’il faudra surveiller mais qui, pour le moment, n’est pas très bien modélisée ». 

Viendra alors la dernière partie, le long de la côte ouest, en direction de Vigo. Le relief très escarpé produit de nombreux effets et les conditions au moment de l’arrivée, avec très peu de vent au programme, devraient mettre les nerfs des marins à rude épreuve. 

« Sur la fin du parcours, nous savons qu'il y aura un système de hautes pressions avec une dorsale bien fixée sur le nord de l’Afrique. Nous ne savons pas si cela va générer du vent jusqu’à Vigo ou si ça sera plus léger. La fin est incertaine. L’idée est d’aller jusqu’au bout », ajoute Amélie Juvien.

©Vincent Olivaud
©Vincent Olivaud

Cette deuxième étape sera une nouvelle fois à la hauteur de la réputation de la course et dès le début, les marins seront confrontés à la rudesse des éléments. Il faudra tout de suite entrer dans sa course, faire le dos rond mais toujours en gardant en tête que sur ces étapes, le chronomètre tourne jusqu’à la ligne d’arrivée. Les compteurs sont presque remis à zéro et, tant que la ligne n’est pas coupée, tout peut arriver. Alexis Loison (Groupe REEL), vainqueur de la première étape, ne le sait que trop bien. La régularité est de mise et ce n'est pas parce qu’un skipper remporte une ou deux étapes qu’il peut se garantir la victoire finale. La Solitaire du Figaro Paprec est une course au temps. Elle est impitoyable et sans relâche, elle va se chercher, peu importe les éléments et les obstacles sur la route. Il y a fort à parier qu’à l’arrivée à Vigo, les corps et les esprits des marins seront une nouvelle fois éreintés par toutes ces heures d’un combat maritime intense. 


© Vincent Olivaud
© Vincent Olivaud

Ils ont dit :

Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes) : « Je tente de ne pas trop penser aux premières heures de course qui sont compliquées. Je ne sais pas trop comment on va faire mais on doit y aller donc on va y aller. Il va falloir faire attention à ne rien casser surtout au début. Et pour une fois, on devra naviguer en bon marin, c'est plutôt cool, ça fait longtemps que ce n’est pas arrivé sur les régates donc il n'y aura pas que de la performance à jouer. À l’arrivée, nous serons tous grandis de cette expérience. » 

Hugo Cardon (Sarth’Atlantique) : « On a eu un jour de plus pour se reposer donc c'est pas mal. Par conséquent, on a eu pas mal de temps pour se plonger dans les fichiers météo et voir que ça s'annonce quand même assez costaud. Moi, j'aime bien le vent fort. Nous sommes obligés d’y aller pour sortir de la Manche. Cela peut aussi impliquer des manœuvres supplémentaires, avec un risque d’abîmer du matériel. Il faudra bien faire attention à ça. Le jeu restera ouvert sur cette partie de course, notamment à la fin dont la situation n'est pas encore très bien calée avec une dorsale qui arrive. L'adaptation sur cette deuxième étape va être le mot d’ordre. » 

Adrien Simon (Faun) : « Ça va être musclé avec beaucoup de vent et de mer. On se prépare en se reposant bien et puis il va falloir faire attention au bateau. Je vais essayer de faire mieux sur le début de la deuxième étape pour pouvoir finir avec la machine à 100 %. » 

©Vincent Olivaud
©Vincent Olivaud

 
 
bottom of page