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Les skippers dans les starting-blocks à J-2 avant le Grand Départ

A deux jours du Grand Départ de la 54e édition de La Solitaire du Figaro Paprec, l’heure est aux derniers préparatifs pour les 32 skippers en lice cette année. Si la pression commence a monter, tous, à l’instar de Loïs Berrehar (Skipper MACIF 2022), Édouard Golbery (Race for Science - Verder), David Paul (sailingpoint.co/Just A Drop) et Élodie Bonafous (Queguiner – La Vie en Rose) n’ont qu’une hâte : prendre le départ de la première étape de la course, qui sera donné au large de Ouistreham ce dimanche à 13h02.


Les enjeux pour tous les concurrents ne sont pas les mêmes sur cette Solitaire du Figaro Paprec. Si certains sont dans une optique de performance, à l’instar de Loïs Berrehar, 11e de l’édition 2022 ou d’Élodie Bonafous, 8e l’an dernier, d’autres, comme Édouard Golbery, sont plus dans une optique d’engranger de l’expérience.


Loïs Berrehar, qui participe à la course pour la quatrième fois, est prêt pour le jour J. « Je me sens bien prêt, je suis en forme. Le bateau est prêt depuis un an, même s’il y a toujours des petits détails à régler jusqu’au carénage du bateau, qui ne se fait que quelques heures avant le départ. Il y a des check-lists qui sont plus ou moins prioritaires et que l’on peut ou pas anticiper. Tout ce que devait être l’a été, la fin de l’avitaillement arrivera demain. Il y a forcément un peu de pression, c’est normal. Il faut apprendre à vivre avec. Je vais essayer de ne pas dépenser trop d’énergie à stresser ou à m’éparpiller, de bien me mettre dans ma course et me concentrer pour être en forme pour les premières 24 heures. On est bien dans notre truc après la première nuit, mais il faut essayer de l’être le plus vite possible », commente-t-il. Son objectif : « prendre du plaisir et performer ». Pour lui, « une performance, cette année, serait un podium », même s’il « rêve d’une victoire d’étape ».



De son côté, Élodie Bonafous sent la pression monter tout doucement : « Je peaufine encore quelques petits détails. L’objectif principal est de réussir à me détacher du temps assez calme pour faire de la météo, être assez posée et commencer à me mettre un peu dans ma bulle. Il ne nous reste pas beaucoup de temps avant le départ. Tout est prêt mais c’est toujours un peu stressant de se demander ce que l’on aurait pu faire de plus. Mais globalement, je me sens bien, je suis reposée. Mon préparateur arrive au bout de la job list à finaliser ». Son programme jusqu’au début : engranger un maximum de sommeil et essayer de peaufiner les détails niveau stratégie, courants, météo. « Je ne me suis pas fixé d’objectif spécifique par étape. L’idée générale est de bien réussir à jauger les phases sur lesquelles je peux attaquer et au contraire celles où il faut plutôt naviguer dans le paquet. L’idée est de pouvoir rester un peu maître du jeu, d’être devant, de prendre des initiatives et surtout de ne pas faire d’erreurs. Je pense que le plus important est d’éviter de prendre trop de risques au début, de rester en flotte, et de ne prendre trop de points de retard. Ça serait dommage. J’ai la vitesse, donc je pense que l’étape peut ne pas trop mal se passer. Ça se jouera au fur et à mesure ».


Le Britannique David Paul sent un peu le stress monter aussi




« Je suis un peu stressé, mais j’ai trop hâte d’être au départ. Je vais me reposer un peu, finaliser quelques petits détails, checker le bateau, les voiles …. Caen est une jolie ville, mais j’ai hâte de retourner en mer. Je n’ai pas d’ambition de résultat, juste faire une bonne course, une route simple et on verra bien ! »





La pression n’est pas la même pour Édouard Golbery, qui participe pour la première fois à La Solitaire du Figaro Paprec. « Je suis plutôt détendu, contrairement à la Transat Paprec pour laquelle on a été tellement dans le rush. Alicia (de Pfyffer) est là pour m’aider. C’est génial parce qu’elle connaît très bien le bateau. Il me reste quelques petites choses à faire sur les safrans et les voiles, mais on n’est pas loin d’être prêt », lance celui qui a rejoint Lorient Grand Large. « J’ai fait un entraînement avec eux avant la course. C’est un atout énorme. On a une préparation météo, ce qui me permet d’être moins stressé par cet aspect, ça je faisais ça tout seul avant. Je suis dans de meilleures conditions que pour la Transat Paprec. En entraînement, j’avais à peu près la même vitesse que les autres bateaux même s’il y encore certaines allures ou des angles et forces de vent où je vais moins vite. Je pense que c’est un peu le principe du Figaro. Tu mets du temps à arrondir les angles, à être rapide à toutes les allures ». Pour sa première sur la course, la plus grosse interrogation du marin au profil atypique porte sur « la gestion de la fatigue, le rythme à mettre, la façons d’engager le bateau et comment se reposer ». Le fait d’être au contact de la flotte, aussi. « J’ai l’habitude du large, ce n’est pas le même rythme et tu ne vois personne, tu fais ta course. J’ai toujours eu le syndrome de l’examinateur. Je n’aime pas que l’on me regarde. Mais ça permet d’apprendre beaucoup de naviguer en flotte. J’ai hâte, je suis super content. Mon objectif est de ne pas faire de conneries, de faire des manœuvres propres et d’essayer d’être constant. Mais aussi d’être fier de ce que j’ai fait, d’aller au bout. J’y vais avec beaucoup d’humilité. C’est ma première saison, je ne me suis pas entraîné comme les autres ».

© Alexis Courcoux


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